RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020
Une seule santé
pour tous
La mondialisation et le changement climatique,
les échanges commerciaux non régulés,
les pratiques agricoles non durables,
nos modèles de consommation…
… tout cela favorise l’émergence de maladies
et leur propagation entre animaux domestiques, animaux sauvages et humains, mettant en péril notre santé à tous.
En 2020, la pandémie de Covid-19 a brusquement porté à l’attention de tous le lien intrinsèque entre santé animale, santé humaine et santé environnementale.
L’Organisation mondiale de la santé animale s’efforce de rompre le cycle de transmission des maladies en collaborant avec ses partenaires, des experts et des bailleurs de fonds, et en soutenant les pays.
Notre approche :
Une seule santé pour tous.
Humains, animaux et environnement sont interdépendants
Tous les êtres vivants sur Terre partagent un même environnement et les ressources de la planète : air, forêts, océans et fleuves. Or ils partagent aussi des agents pathogènes mortels responsables de maladies telles que le Covid-19, la tuberculose ou la grippe. Les innombrables entités vivantes sont autant d’hôtes potentiels pour de nombreux agents pathogènes. De plus, certains d’entre eux peuvent passer aisément d’une espèce à l’autre dès lors que certaines conditions sont réunies. Enfin, dans un monde plus globalisé et interconnecté que jamais, un risque de maladie apparu dans un endroit peut rapidement se retrouver partout.
La santé animale est au cœur de ces risques, car au moins 75 % des maladies infectieuses humaines émergentes sont d’origine animale. Si toutes les maladies animales ne constituent pas directement un risque pour l’humain, elles peuvent néanmoins avoir un impact socioéconomique important. Par conséquent, le moyen le plus efficace de préserver la santé et l’équilibre de vie des humains est de maîtriser les maladies dès leur source animale.
%
des maladies infectieuses humaines…
et
des
nouvelles maladies humaines qui apparaissent chaque année
sont d’origine animale
améliorer la santé animale
protège la santé de tous
de personnes vivent de l’élevage
et
%
des pertes de production sont attribuables aux maladies animales
améliorer la santé animale
préserve les moyens
de subsistance et
la sécurité alimentaire
60%
des maladies infectieuses humaines
et
3 des 5
nouvelles maladies animales qui
apparaissent chaque année
sont d’origine animale
améliorer la santé animale
protège la santé de tous
1,3 milliard
de personnes vivent de l’élevage
et
20%
des pertes de production
sont attribuables au
maladies animales
améliorer la santé animale
préserve les moyens
de subsistance et
la sécurité alimentaire
Unis dans la lutte contre les menaces sanitaires planétaires
L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) est aux avant-postes de la lutte contre les maladies animales depuis près de 100 ans. Mais aucune organisation ne peut s’attaquer seule aux problématiques complexes de la santé mondiale. C’est pourquoi l’OIE encourage les collaborations et plaide pour une meilleure gouvernance sanitaire mondiale, couvrant à la fois la santé animale, la santé humaine et celle des écosystèmes.
La mise en place de cette gouvernance a pris la forme d’une coopération Tripartite entre l’OIE, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Depuis plusieurs années, cette collaboration aide les pays face à différents problèmes tels que l’antibiorésistance ou les maladies émergentes.
L’un des défis les mieux gérés par les activités de ce partenariat est la coordination de la lutte mondiale contre la rage. Notre objectif est d’en finir, d’ici à 2030, avec les décès humains dus à la rage transmise par les chiens. En tirant le meilleur parti de son large champ d’expertise, la collaboration Tripartite confère aux pays le pouvoir et la capacité de sauver des vies humaines en contrant cette maladie qui peut être évitée. Le lancement du Forum « Tous unis contre la rage », en 2020, est une étape importante dans la réalisation de nos ambitieux objectifs, car il va inciter différents secteurs à unir leurs forces contre la rage.
Si les collaborations entre les services de santé humaine et de santé animale sont bien établies, il faut maintenant rallier le secteur de l’environnement pour constituer une approche « Une seule santé » véritablement appropriée et globale. À la lumière de maladies émergentes récentes telles qu’Ebola ou le Covid-19, le rôle de la faune sauvage ne peut plus être ignoré. C’est pourquoi la collaboration Tripartite va s’élargir afin d’intégrer le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), renforçant de ce fait son approche « Une seule santé ».
Une gouvernance mondiale avec des effets sur le terrain
Gardiens essentiels de la santé et du bien-être des animaux, les Services vétérinaires jouent un rôle clé dans le développement d’une gouvernance sanitaire mondiale efficace et durable. En réalisant le suivi et le contrôle des maladies animales, ils aident à prévenir leur propagation et leurs conséquences à différents niveaux de la société. Les actions que les Services vétérinaires mènent au niveau local ont un impact mondial sur la santé publique, la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire. De plus, ces acteurs essentiels se tiennent prêts à renforcer leur rôle dans l’optique « Une seule santé » tandis que nous intensifions nos efforts pour gérer la santé de la faune sauvage.
Par conséquent, investir aujourd’hui dans les Services vétérinaires revient à se préparer aux défis sanitaires de demain. En renforçant la résilience des Services vétérinaires dans le monde entier, l’OIE contribue à bâtir un avenir dans lequel les systèmes de santé humaine et de santé animale tireront des bénéfices l’un de l’autre et se soutiendront l’un l’autre. Dans un monde en perpétuel changement, nous restons déterminés à soutenir les Services vétérinaires, notamment par des activités de formation et de renforcement des compétences.
En 2020,
l’OIE a formé
professionels
de santé
Elle a également dispensé
modules de formation
pluridisciplinaires en ligne
Notre avenir dépend de la santé animale
Le SRAS, le VIH, la grippe… Au fil des années, plusieurs maladies d’origine animale nous ont défiés. Le risque représenté par ces agents pathogènes en perpétuelle évolution ne va pas changer. En revanche, nous pouvons – et nous devons – changer notre niveau de préparation, à l’échelle mondiale, pour nous confronter à des risques sanitaires nouveaux, et peut-être plus graves.
La mise en place de systèmes de santé animale plus efficaces, plus résilients et plus durables est une étape essentielle pour parvenir à un tel degré de préparation. Par sa mission d’amélioration de la santé et du bien-être des animaux partout dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé animale contribue à créer un avenir plus sain et plus sûr pour tous.